Touch de Mitsuru Adachi

Après Maison Ikkoku, c’est à un autre monument du manga des années 80 que je me suis attaqué, en parallèle à une lecture de Urusei Yatsura, alias Lamu de la même Rumiko Takahashi mais que j’ai abandonné au tome 7 tant je n’ai pas su décrocher de l’autre série : Touch du grand par le talent Mitsuru Adachi !

C’est bien simple, j’ai prit tant plaisir à cette lecture que je me suis lu les 26 tomes que comprend la série (éditée en France par Glénat) en moins de 4 jours ! (les nuits ont été courtes!)

Touch est surtout connu en France par son adaptation animée sous le nom de Théo ou la batte de la victoire qui a été diffusée à partir de 1991 sur feu la Cinq puis rediffusée plusieurs fois sur TMC dans Récré Kids et par la suite sur la chaîne Mangas. (Je n’ai pas de souvenirs d’un passage au Club Dorothée)

Lors de sa première diffusion, la censure a fait son œuvre, nous privant carrément d’un épisode charnière (le 25 si je ne m’abuse), important pour le développement des personnages et de l’intrigue… chose d’autant plus stupide que l’événement qui a justifié la censure sera sans cesse remis sur le tapis jusqu’à la fin de la série qui compte 101 épisodes.

Heureusement lors des rediffusions, l’épisode en question sera bien diffusé (et on découvre par la même occasion que visuellement il n’y avait rien à censurer ! On y évoque juste,avec pudeur, un événement tragique.)

L’anime date tout de même de 1985 et accuse son age aujourd’hui mais demeure d’une grande qualité d’animation pour l’époque et mérite qu’on s’y intéresse (Le coffret DVD est toujours en vente pour à peine 15 euros en neuf )

C’est grâce a cette série animée que j’ai appris les règles du Base Ball, ce qui m’a permis d’en pratiquer avec les enfants dont j’avais la charge en tant que jeune animateur de centre de loisir au début des années 2000 :p

Le manga, sujet de mon article aujourd’hui et de ma passionnante lecture récente, fut publié au Japon entre 1981 et 1986 sur 26 tomes.

Ce n’est pas la toute première œuvre de Adachi mais on sent très vite une évolution dans son graphisme et dans sa narration. Si la mise en scène est déjà excellente dès le premier chapitre, on sent qu’il prend ses aises au fur et à mesure, notamment avec l’humour et ses apparitions (ça deviendra sa marque de fabrique de s’illustrer lui même au détour d’une case, plaisantant sur les délais à tenir pour un mangaka, sur ses choix de scénario ou encore sur les scènes purement fan-service).

De manière générale, l’œuvre d’Adachi se doit d’être lu par le plus grand nombre ! Il a un graphisme en apparence simpliste, mais qui est en fait d’une efficacité incroyable pour retransmettre les émotions et illustrer l’intrigue qu’il a en tête.

Tout est en subtilité chez lui, sa mise en scène, la façon dont il organise ses pages, tous les non-dit, ces silences particulièrement éloquents, ses plans sur les visages, sur les décors, les respirations entre les moments forts et de tension dans l’histoire, tout est pensé pour transmettre l’émotion qu’il désire transmettre.

Touch, si elle n’est pas sa première BD est à l’époque sa plus longue série (H2 finira par battre le record avec 34 tomes!) et on y sent toute la construction sur le long terme de sa façon de travailler. C’est, pour moi (des spécialistes prouveront sans doute le contraire), une œuvre fondatrice dans sa carrière de mangaka.

Vendu comme un « Manga sur le Base Ball » c’est un peu réducteur, à mon sens ! Oui on y narre les années lycée d’un trio de personnages, les jumeaux Kazuya et Tatsuya et leur amie d’enfance et voisine, la belle Minami dont ils sont tout les deux amoureux, et qui désire voir Kazuya emmener le club de Base Ball du lycée Meisei au célèbre Koshien, le fameux et mythique stade qui a donné son nom à la compétition de base ball lycéen.

Adachi nous narrera donc le déroulement de certains matchs de base ball particulièrement passionnants (et c’est un des points forts de l’auteur il faut l’avouer) mais surtout le talent de l’auteur s’exprime lors des scènes de vie quotidienne avec parfois des drames humains et toutes les conséquences qui en découlent…

La thématique très pressente est celle de la perte d’un être cher, du destin contrarié et subit par les personnages, la responsabilité qui en découle pour les « survivants » qui doivent en quelques sorte renoncer à leur nature pour endosser le costume sans doute trop grand que leur a laisser le défunt…

Tous ces seconds rôles particulièrement savoureux et dotés d’une caractérisation et personnalité fouillées font que Touch n’est pas un simple manga sur le base ball ! Le dernier tome est d’ailleurs bien là pour en attester : au plus fort de la compétition, le sport est passé au second plan, ici prime l’humain !

Ceux qui me connaissent, savent que l’aspect humain est très important pour moi, et l’œuvre d’Adachi me touche donc particulièrement tant il maîtrise cet aspect ! Et toujours avec subtilité !

J’ai essayé de ne rien raconter sur l’histoire, beaucoup la connaissent au travers de l’anime, et je vous invite a la (re)découvrir au travers de l’œuvre originale, le manga de Mitsuru Adachi dont le trait est bien plus beau que ce qui nous est montré dans l’anime.

Mon propos dans cet article était de faire part de mon admiration pour Mitsuru Adachi et pour son œuvre.

Une œuvre bien trop sous estimée en France où il est très compliqué de réunir une série complète de nos jours : Glènat qui édite Touch mais aussi Katsu, Rough et Niji-Iro Tohgarashi joue à peu-prêt le jeu en ayant fait des tirages corrects qui fait qu’aujourd’hui encore on peut acheter ces séries là assez facilement, mais avec Tonkam/Delcourt, l’autre éditeur en France de l’œuvre d’Adachi, il en est tout autre ! Ils se fichent complètement de leurs licences et de leurs lecteurs : H2, Cross game, Idol-A et les recueils de One-Shot ne sont plus disponibles alors que ce sont des hits de Adachi (surtout H2 avec 34 tomes!) et sont victimes de spéculation sur le marché de l’occasion (il est courant de voir un tome, un seul, à 50 ou 100 euros !) et pire, la dernière série en date : Mix, présenté comme la suite de Touch (30 ans après) est en court de publication (le volume 12 vient de paraître) alors que les 9 premiers volumes ne sont plus disponibles et sont victimes, eux aussi, d’une spéculation honteuse sur le marché de l’occasion ! Si on découvre la série a partir de la dernière sortie en date, il nous sera impossible d’en connaître le début ! Bravo Delcourt/Tonkam pour cette politique éditoriale complètement absurde !

Je n’ai pas trop développé cet article aussi car il y a déjà de très bons dossiers sur Touch de disponibles sur le net, notamment celui de manga-news que je vous invite à lire car il est très complet et développe pas mal de problématiques, de pistes de réflexion sur la série et ses personnages ( https://www.manga-news.com/index.php/report/Touch attention, il y a 5 pages , n’en ratez pas!), je me voyais mal faire doublon avec ce dossier, je suis donc resté dans l’optique d’un article sur mon ressenti à chaud de cette merveilleuse lecture que je viens de terminer, et non sur un étalage de savoirs encyclopédiques.

Pour conclure : une petite vidéo plutôt sympa (et vraiment très courte) qui résume bien les qualités de la série et de son auteur.

1 minute pour un manga : Touch de Mitsuru Adachi

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Maison Ikkoku

Je viens de me lire l’intégralité du manga Maison Ikkoku de Rumiko Takahashi, dans sa première édition française que j’avais acheté il y a déjà 20 ans ! (édité par les éditions Tonkam entre décembre 2000 et janvier 2003 en 10 épais volumes, bien denses et grand format ! ) A l’époque j’avais juste lu le 1er tome, et acheté ensuite par automatisme les tomes suivants, sans avoir le temps de les lire…

Cette série connue une seconde édition en 2007, dans un format légèrement plus petit, mais respectant la pagination de la 1ere édition. Et cette année une soit disant « Perfect edition » est en cours de publication.

La mise en avant de l’œuvre de Rumiko Takahashi suite à son « sacre » au festival d’Angoulême en 2019 qui a fait d’elle la présidente de ce même festival en 2020, couplé à cette réédition que j’ai vu dans les étals de mon libraire avant le confinement, m’a donné envie de ressortir mes vieux bouquins et de m’y mettre sérieusement !

Et je dois dire que j’ai prit un plaisir fou à cette lecture, au point de me demander comment j’ai pu attendre si longtemps entre l’achat et la lecture (hormis pour le tome 1 que j’avais déjà lu il y a presque 20 ans)

Maison Ikkoku est ben connu de la génération Club Dorothée par son adaptation en série animée sous le nom français de « Juliette je t’aime ».

J’ai connu cette œuvre via cette adaptation qui est d’ailleurs très fidèle globalement bien qu’édulcorée sur bien des points (bon déjà faut se farcir la francisation des noms des personnages, mais aussi une censure notamment lors des fêtes données par les résidents de la pension où tous se saoulent à la limonade :p )

La voix française de Kyoko (Juliette) est malvenue puisque le personnage est sensé avoir la petite vingtaine d’années au début de la série et sa voix est clairement trop mature !

Je l’ai vu lors de sa première diffusion, sans réellement l’apprécier à sa juste valeur : j’avais l’age de m’intéresser qu’aux shonen pur et dur, avec moult bastons et rebondissements et des héros gamins/ado… alors les tranches de vie quotidienne de jeunes adultes, au rythme lent et mélo ça me parlait pas encore trop… et puis j’ai loupé beaucoup d’épisodes aussi, ça n’aidait pas ! Je regardais ça en patientant pour la diffusion d’un Saint Seiya ou d’un Dragon Ball

Ce fut lors des rediffusions dans les années 90, notamment dans l’émission « Recré Kid » sur TMC le dimanche matin (oui à l’époque Dorothée et sa clique me saoulaient énormément donc j’allais voir ailleurs pour ma dose d’animes), que j’ai commencé a grandement apprécier (mon coté très fleur bleue se développait a vitesse grand V avec les premiers émois amoureux, tout ça…) de plus, même si la francisation tentait de masquer l’origine de l’œuvre, c’était quand même une vitrine sur la société japonaise, sa culture, ses mœurs qui commençait à m’intéresser de plus en plus. Bref, ça n’a jamais été MA série number one, mais je l’aime beaucoup finalement en vieillissant.

C’est drôle, c’est dramatique parfois, déjanté souvent mais aussi très réaliste, bourré d’émotions ! Et le tout sublimé par le character design de Akemi Takada (qui a œuvré sur Creamy ou encore Orange Road alias Max et compagnie en VF)

Ce n’est hélas que tardivement que je découvre l’œuvre de la mangaka à l’origine de Maison Ikkoku : Rumiko Takahashi, Paradoxalement, alors que les USA l’ont édité assez tôt, il a fallu attendre les années 2000 pour qu’un éditeur français s’y intéresse ! Le trait en apparence assez simpliste (surtout au début de sa carrière sur Lamu ou les débuts de Maison Ikkoku) cache un talent monstrueux de mise en scène efficace qui apporte énormément d’émotions. Le trait ne cessera de s’améliorer au fur et à mesure de la publication de Maison Ikkoku (entre 1980 et 1987), les derniers tomes sont superbes graphiquement, plusieurs fois je suis resté scotché devant tant de beauté sur une page ! L’aspect plus réaliste de l’histoire à du jouer grandement car quand Rumiko Takahashi reviendra sur des séries plus shonen comme Ranma ½ (1987-1996) et surtout Inu-Yasha (1996-2008) et les séries suivantes, je trouve son trait moins réaliste, moins précis (ce n’est qu’un avis qui n’engage que moi).

De fait, l’histoire du manga m’a encore plus touché que son adaptation anime, l’émotion est palpable, c’est du grand art de savoir captiver son lectorat par des scènes banales de la vie quotidienne ! C’est bourré d’humour, il y a un coté déjanté qui est un peu la marque de fabrique de l’autrice, mais plus cadré que sur Lamu tout de même ! L’histoire dure 7 ans et on vit au jour le jour ces 7 années au rythme des examens annuels de Yusaku Godai, le personnage principal, étudiant un peu raté qui s’éprend de Kyoko, jeune veuve à seulement 20 ans, qui se retrouve parachutée comme concierge dans cette pension abritant de drôles de zigotos ! Le deuil pour Kyoko sera long, Godai devra être patient et contourner pas mal d’obstacles, notamment des love triangles (oui « des », pourquoi se contenter d’un seul?) qui s’installeront assez rapidement, et où clairement il n’est pas souvent à son avantage.

Chaque personnage est fouillé, complexe avec de fortes personnalités, une caractérisation prononcée pour chacun. L’humour est salvateur à bien des situations (sans ça, par moment, c’est cure de xanax garantie !)

Bref au fil de la série on ne peut que s’attacher aux personnages, même à ceux de prime abord moins sympathique : c’est avant tout une aventure humaine !

C’est le mot qui résume bien l’œuvre de l’autrice : l’humanité ! Une humanité touchante, avec ses imperfections, ses horribles défauts malgré de bonnes intentions, des sentiments purs à la base, ses joies, ses drames. La série transpire l’humanité, l’empathie de l’autrice.

Quand j’ai refermé le dernier tome, j’ai vraiment eu la larme à l’œil de devoir quitter tout ces personnages, un petit coup de blues s’est installé, un état de manque à l’idée de devoir maintenant passer à autre chose après « 7 ans » de vie en si bonne compagnie. J’aurai aimé continuer à les suivre encore quelques temps, même si cette fin n’appelle aucunement une suite, il n’y a plus d’enjeux, mais juste pour le plaisir de voir évoluer ce petit monde ,j’en aurai bien prit un ou deux tomes de plus. D’ailleurs dans le dernier tome, les enjeux ne sont déjà plus très présents, les événements coulent plus ou moins de source à ce stade, puisqu’il y a eu 80% de l’intrigue déjà résolue dans l’avant dernier tome… et pourtant le plaisir était toujours au rendez vous malgré des enjeux moindres.

L’aspect plus adulte, mature m’a surpris (y a des chapitres qui n’ont pas été adapté en dessin animé et on comprend pourquoi) mais renforce le réalisme de l’histoire et l’humanité des personnages. Du grand art tout simplement !

Mon regret est que Rumiko Takahashi n’aura plus jamais fait d’histoires ancrées dans le monde réel, hormis quelques excellents et sublimes One-shots ! Elle excelle dans ce genre d’histoires, la sensibilité qui en ressort me touche particulièrement. (bon après, ses shonen sont très bien aussi, mais ses histoires plus réalistes ont ma préférence)

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La Bombe (Alcante, Bollée, Rodier)

L’incroyable histoire vraie de l’arme la plus effroyable jamais créée.


Le 6 août 1945, une bombe atomique ravage Hiroshima. Des dizaines de milliers de personnes sont instantanément pulvérisées. Et le monde entier découvre, horrifié, l’existence de la bombe atomique, première arme de destruction massive. Mais dans quel contexte, comment et par qui cet instrument de mort a-t-il pu être développé ?


Véritable saga de 450 pages, ce roman graphique raconte les coulisses et les personnages-clés de cet événement historique qui, en 2020, commémore son 75e anniversaire. Des mines d’uranium du Katanga jusqu’au Japon, en passant par l’Allemagne, la Norvège, l’URSS et le Nouveau-Mexique, c’est une succession de faits incroyables mais vrais qui se sont ainsi déroulés.


Tous ceux-ci sont ici racontés à hauteur d’hommes : qu’ils soient décideurs politiques (Roosevelt, Truman), scientifiques passés à la postérité (Einstein, Oppenheimer, Fermi…) ou acteurs majeurs demeurés méconnus, tels Leó Szilàrd (le personnage principal de cet album, un scientifique qui remua ciel et terre pour que les USA développent la bombe, puis fit l’impossible pour qu’ils ne l’utilisent jamais), Ebb Cade (un ouvrier afro-américain auquel on injecta à son insu du plutonium pour en étudier l’effet sur la santé) ou Leslie Groves (le général qui dirigea d’une main de fer le Projet Manhattan) – sans oublier, bien sûr, les habitants et la ville d’Hiroshima, reconstituée dans La Bombe de manière authentique.


Extrêmement documenté mais avant tout passionnant, comparable en cela à la série TV Chernobyl, cet ouvrage s’impose déjà comme le livre de référence sur l’histoire de la bombe atomique.

Source : Site de l’éditeur Glénat

Je viens d’achever la lecture de cet immense pavé que je trouve exceptionnel sur bien des points (C’est, entre autres choses, pour ça que je ressors de la naphtaline mon petit blog de geek).

Cet épais volume est sorti le 4 mars 2020, mais je me le suis procuré lors de la foire du livre de Bruxelles le 7 mars, jour où j’ai rencontré les auteurs et où j’ai pu discuté assez longuement avec les scénaristes Alcante et Bollée. J’ai commencé la lecture ce lundi 16 mars, pour l’achever aujourd’hui, vendredi 20 mars. (J’ai commencé doucement, mais les 2 derniers jours j’ai eu du mal à décrocher de ma lecture)

Ce qui impressionne de prime abord, c’est le graphisme impressionnant de réalisme et de détails de Rodier (qui a fait ces armes chez DC Comics sur Action Comics et Adventures of Superman) qui a du animer ici des personnages, ainsi que des lieux, des costumes, des engins de guerre, etc… ayant réellement existé. Le travail du noir et blanc, des ombres est fabuleux ! Et la vitesse d’exécution impose le respect (moins de 5 ans pour dessiner 450 pages, là ou certains auteurs de BDs arrivent difficilement à faire 44 pages en 1 an !)

Alcante, l’initiateur du projet avait ce sujet qui lui tenait à cœur et a su rendre cette histoire passionnante en évitant le coté scolaire du simple documentaire. C’est un projet extrêmement ambitieux, risqué (450 pages, en noir et blanc, qui s’attardent sur des détails techniques de physique nucléaire, et de détails historiques et politiques) et on sent pleinement son implication, ainsi que celles de ses co-auteurs (il s’est adjoint l’aide de Bollée, déjà connu pour la réalisation d’un fameux roman graphique sur la colonisation de l’Australie). Ils ont décortiqué ensemble, point par point, la lente chronologie qui précède le lancement de la première bombe atomique, imposant leur rythme, s’attardant sur des détails qui paraissent sur le coup peut-être secondaire, mais qui participent à l’atmosphère générale de l’histoire, de la tension palpable qui s’installe au fur et a mesure qu’on tourne les pages.

On ne sort pas indemne de cette lecture : on est bouleversé par les faits, on apprend énormément de choses sur ce qui a longtemps été caché au public. C’est très documenté sur le plan historique mais aussi scientifique. La rigueur est de mise ! Et le résultat est là : au-delà de l’aspect authentique des faits, de l’aspect documentaire, l’émotion est au rendez vous !

Je poste pour conclure une vidéo « making of  » et une vidéo « trailer »proposées par l’éditeur.

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22/11/63 par Stephen King

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Voilà un beau pavé de 1050 pages environ qui m’a tenu en haleine pendant prêt de deux semaines !

Je n’avais plus lu de Stephen King depuis 1996 avec La Ligne Verte, non par désintérêt pour l’auteur, loin de là, mais aucune thématique ne m’avait accroché et j’avais tant d’autres choses à lire.
Bref, je connais l’auteur, je suis même fan de nombreux titres, mais je ne suis pas incollable sur sa vie, son œuvre (surtout sa vie ! ) et je ne suis pas sa carrière de prêt !

Néanmoins, au détour des courses hebdomadaires, je vois en tête de gondole, à l’occasion de sa sortie en livre de poche, ce titre qui m’interpelle.
Déjà, le thème historique sur JFK associé au nom de King m’étonne. Je feuillette donc et lis le résumé : OK je comprends mieux, ce n’est pas un livre d’Histoire (avec un grand « H ») mais bien un roman à teneur fantastique, chère à ce bon vieux Stephen King ! Et la thématique « voyage dans le temps » m’a toujours attiré !
Une citation du New-York Time a tôt fait de me convaincre définitivement : « Un véritable magicien du roman… Une des plus formidables histoires de voyage dans le temps depuis H.G. Wells. » ça je demande à voir… et j’ai vu !

Ce qui frappe déjà, c’est la densité du récit : le roman est épais et prend son temps ! L’auteur s’est beaucoup documenté, un long travail de recherche a été fait pour coller au plus prêt des faits historiques réels, ça impose en soit le respect.
Ensuite, tout le talent du monsieur est justement de nous balader dans un récit auquel on ne s’attend pas forcement au vu de la thématique annoncé : oui c’est une histoire de voyage dans le temps, mais le héros va en faire du chemin avant de toucher au but qu’il s’est fixé ! A tel point que souvent on se demande si l’objectif ne sera pas abandonné !
Plus qu’une histoire à thème fantastique, c’est une apologie de l’Amérique du début des années 60 doublé d’une très belle histoire d’amour à laquelle je ne m’attendais pas venant de cet auteur !
On se complaît dans ce récit tantôt tranquille au rythme lent de la vie quotidienne, tantôt incroyablement stressant quand il s’agit de revenir à l’objectif fixé et à la réflexion sur les conséquences des actions de Jake Epting, le héros de ce roman.

Les personnages fictifs sont tous bien développés et se meuvent naturellement autour de personnes ayant réellement existés (et tout le travail de documentation en est souligné !)

La critique de Philippe Brunet pour le Figaro résume assez bien ce que j’ai pensé de cette lecture : «  King passe de l’enquête – remarquablement documentée – sur l’attentat de Dallas à un poignant roman d’amour, d’une jubilatoire célébration des glorieuses sixties aux sombres vertiges d’une hallucinante uchronie, Scotchant. »

Depuis la sortie du roman aux USA en 2011, il est question d’une adaptation en film mais plus aucune information à ce sujet depuis bien longtemps. Par contre, et là c’est confirmé : la firme Bad Robot de J.J. Abrams (l’homme à l’origine des séries Lost, Fringe, etc… et réalisateur des deux derniers films Star-Trek et du prochain Star Wars VII) et Warner Bros Television vont s’atteler à une adaptation en Série TV de neuf épisodes d’une heure.  Stephen King sera producteur exécutif au même titre que J.J.  Abrams. Ce sera diffusé sur la chaîne Hulu (concurrente de Netflix) au plus tôt en 2015, plus probable en 2016.

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La Part de l’autre

Voilà à quoi j’ai passé mes soirées lecture ces derniers jours.

Après en avoir discuté avec une amie et attiré par le sujet « historique » (on ne se refait pas !), je me suis lancé dans ce roman après avoir testé l’auteur sur un de ses recueils de nouvelles : « La rêveuse d’Ostende » qui m’a fait aimer le style d’Éric-Emmanuel Schmitt.

La Part de L’autre

8 octobre 1908 : Adolf Hitler recalé.
Que se serait-il passé si l’École des beaux-arts de Vienne en avait décidé autrement ?
Que serait-il arrivé si, cette minute-là, le jury avait accepté et non refusé Adolf Hitler, flatté puis épanoui ses ambitions d’artiste ?

Cette minute-là aurait changé le cours d’une vie, celle du jeune, timide et passionné Adolf Hitler, mais elle aurait aussi changé le cours du monde…

 

Un thème particulièrement sensible, car il s’agit, en quelques sortes, de s’immerger dans la psyché du monstrueux Adolf Hitler et tenter de « comprendre » sans bien évidement justifier ni excuser.

Il s’agit pour l’auteur de faire une sorte de biographie romancée d’Adolf Hitler en parallèle avec une biographie uchronique d’Adolf H.

Selon Schmitt, « la minute qui a changé le cours du monde est celle où l’un des membres du jury de l’École des beaux-arts de Vienne prononça la phrase « Adolf Hitler : recalé » ».

lapartdelautreblog
 La-Part-de-l-autre Adolf H., lui, est admis ! Ce sera la première étape vers une évolution « possible » de la personnalité de Hitler, au fur et a mesure des pages, de ses rencontres, de ses expériences nouvelles, la personnalité du personnage s’en trouvera radicalement changé. Le contraste est accentué par le récit de la vraie Histoire (avec un grand H) du monstre qu’est devenu Hitler. Adolf H, épanouie, s’ouvre aux autres, s’humanise au fur et à mesure du récit. Hitler, lui, s’enferme sur lui-même, sur ses frustrations et mensonges. Il devient de plus en plus agréable de suivre Adolf H alors qu’à l’inverse, il est de plus en plus dérangeant de lire les passages consacrés au vrai Hitler.Le style d’écriture, alternant sèchement le récit de la vie des deux personnages, Hitler (historique) et Adolf H. (imaginé par l’auteur) rehausse le malaise qui se fait à chaque instant plus palpable : le dictateur Hitler est une évolution possible existant chez tout être humain. C’est là un des messages de l’auteur : rien n’est jamais joué, chaque homme décide à chaque moment de l’orientation de sa vie.

Sans rentrer plus dans les détails (je ne suis pas critique littéraire après tout, juste un grand lecteur), je ne saurai que trop conseiller la lecture de ce roman. Le style de l’auteur est très accessible, fluide et profond à la fois. On y développe les conséquences d’un « effet papillon » sur la personnalité d’un personnage et finalement sur le monde, notre monde, tel qu’il est et aurait pu être. Au final, on peut nous-même se remettre en question, s’analyser. Peu de romans nous poussent à cela !

Je termine en laissant simplement un lien, celui du site de l’auteur où sont regroupés toutes les critiques de journaux littéraires (de vraies critiques et pas un petit brouillon d’un lecteur lambda comme moi), je vous invite a les lire pour mieux cerner cette œuvre : http://eric-emmanuel-schmitt.com/Litterature-romans-la-part-de-l-autre.html

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La jeunesse de Picsou par Don Rosa (Édition Glénat)

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Voilà, je viens de terminer ce monument de la BD avec un plaisir fou de lecture.

Après l’intégrale Carl Barks (le créateur du personnage de Picsou, le grand maitre de cette célèbre famille de canards de l’univers Disney), les éditions Glénat nous propose pour la première fois en librairie, une intégrale d’un autre grand nom des comics Disney : Keno Don Rosa.

Le premier volume nous propose la série en 12 épisodes The Life and Times of Scrooge McDuck (La jeunesse de Picsou dans son titre français), la série, écrite en 1992, qui a permit à Don Rosa de remporter le prestigieux Eisner Award de la meilleure série à suivre en 1995 ( c’est grosso modo l’Oscar ou César de la BD).

Cette série nous raconte comment le jeune Balthazar McPicsou, alors âgé de 13 ans et issu d’une famille pauvre, quitte son Écosse natale pour tenter de faire fortune en Amérique puis à travers le monde. Les 12 épisodes couvrent la période 1877 à 1947, date à laquelle Barks, le créateur du personnage, mets en scène pour la premiere fois dans un comic Disney, le Picsou que tout le monde connait.

Don Rosa fait montre ici d’un grand talent mais aussi d’une incroyable passion pour l’œuvre de Barks, son maître, à qui il n’oublie jamais de rendre hommage grâce à un D.U.C.K. (Dedicated to Unca Carl from Keno) caché au milieu d’une case. Patiemment, Rosa a recueilli toutes les références au passé qui étaient disséminées dans les écrits de Barks, pour bâtir une saga aussi riche que respectueuse de la continuité établie par Carl Barks.

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Ma rencontre avec l’auteur : Don Rosa en dédicace au Comics Festival de Lille 2011

Au final, Don Rosa nous propose une œuvre majeure, un exploit technique absolu doublé d’une virtuosité incroyable pour faire passer des émotions incroyablement humaines, sans négliger l’humour et l’aventure épique. L’évolution du personnage est magistrale au travers de faits historiques réels, de rencontres, de nombreux échecs et drames jusqu’à l’aboutissement de son rêve après des années d’efforts, de persévérance et de sacrifices. Bien que la mélancolie soit présente, tout passe en finesse, sans effets larmoyants et même avec une rare poésie.

Chaque chapitre de cette fabuleuse histoire est agrémenté d’un petit article écrit par Don Rosa lui même (en exclusivité pour cette édition française !) qui revient sur le contexte d’écriture , sur ses recherches, ses choix et autres anecdotes extrêmement intéressantes qui nous fait pleinement prendre conscience de la somme de travail que cela a nécessité pour parfaire ces histoires.

Le travail éditorial est conforme à celui effectué sur les intégrales de Carl Barks : des fiches détaillées sur les différentes éditions internationales et françaises de chaque chapitre. La solution des D.U.C.K. est également fournie. Et enfin, l’arbre généalogique des Duck est présent deux fois, dont une sous forme de grand poster.

Pour l’occasion, l’œuvre a été re-colorisée, des couleurs plus réalistes qui conviennent à merveille au dessin ultra détaillé de Don Rosa mais également à son scenario puisque de réels faits historiques parsèment la destinée du personnage. Certes sur ce point, les nostalgiques qui ont connut cette série avec la première édition en kiosque en France en 1997 seront peut-être un peu déçu par cette nouvelle mise en couleurs qui dénatureront un peu leur souvenir de leur « première fois », mais je trouve qu’elle a été plutôt bien pensée dans l’ensemble.

Bref même pour ceux qui pensent que les histoires de canards Disney ne valent pas la peine de s’y intéresser (vive les préjugés), les qualités indéniables de cette épopée ne peuvent échapper à personne (sauf mauvaise foi particulièrement aiguisée).

The Life and Times of Scrooge McDuck (La jeunesse de Picsou) est une œuvre à lire qu’on soit ou non fan de l’univers Disney. Si on connait l’œuvre de Barks c’est un plus indéniable car Rosa nous fait entrer alors dans un jeu de reconstitution, mais il n’est pas obligé de connaitre Barks pour apprécier cette série tant Rosa fait montre de virtuosité dans son dessin comme dans la structure de son histoire.

A noter que Glénat a prévu une collection en 7 volumes pour l’œuvre de Rosa (le volume 2 sera consacré aux épisodes annexes de la jeunesse de Piscou) et que le même éditeur sort actuellement l’œuvre du grand maitre Carls Barks, « l’homme aux canards », en 27 volumes dont 10 sont actuellement sorties. Ci-dessous quelques uns des premiers volumes.

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L’épée de Vérité VI La Foi des Réprouvés

Ce tome ci n’a pas trainé!
Par rapport au tome qui l’a précédé, cette fois on ne quitte plus les personnages que l’on connait, du coup l’immersion est totale du début à la fin, même dans les moments les moins passionnants.
Un bon équilibre entre tranches de vie paisible et action, moment de bonheurs et calamités…
L’auteur a enrichi grandement la psychologie et le background de ses personnage, (et ceux qui me connaissent savent que j’adore la complexité chez les personnages de fiction, poussé à l’extrême, je jubile !!)

On retrouve ainsi Nicci, la sœur de l’obscurité qui avait donné du fil a retordre à Richard dans le tome 2.
Sa vie est détaillée, on comprends toutes ses motivations…
Même le terrible Empereur Jagang a droit a une exploration plus poussé de sa psyché.
Richard, le héros, lui aussi est traité différemment, ou plutôt a subi un retour aux sources, on retrouve un homme normal, il n’est plus le seigneur sorcier/guerrier tout puissant, au contraire il est contraint de devenir en quelque sorte esclave, ce qui rappel un peu son sort dans le tome 1 avec maitresse Denna par moment.

Terry Goodkind, nous immerge dans « l’Ancien Monde » dont on ne soupçonnait jusqu’alors pas l’immensité et l’importance, développant ainsi encore davantage son univers.
Autant le tome 5 pouvait s’apparenter à une étude sociologique, voir sur certains points économique, autant ici on est en plein récit d’aventure avec en fond, une critique dogmatique voir religieuse sur le comportement fanatique et la foi aveugle des sujets qui ne prennent plus la peine de penser et vivre par et pour eux même.
la leçon du tome est d’ailleurs The only sovereign you can allow to rule you is reason. (Le seul souverain donc j’accepte le joug est ma raison.)

L’auteur a fait un gros travail de recherche sur des points très précis que je ne vais pas énumérer ici mais cela ajoute un cachet réaliste bienvenue à l’ensemble.

Bref un tome que j’ai dévoré.

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un petit point sur la couverture de Keith Parkinson qui est absolument magnifique et qui a le mérite d’être complètement raccord avec l’histoire, c’est un moment primordiale qui a été illustré de façon extrêmement fidèle a ce que l’auteur décrit dans le livre.

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Alors que sa bien-aimée Kahlan est aux portes de la mort, Richard Rahl, qui se méfie plus que quiconque des prophéties, est confronté à une vision contraignante – une de celles qui coûtent un prix terrible. Cela signifierait enlever Kahlan de sa sûreté, tout en abandonnant son peuple à un destin sinistre.
Alors que des hordes sauvages se tiennent à porté pour envahir leur patrie, Richard et la dévotion de Kahlan, non seulement pour chacun d’eux, mais pour leur cause et leur devoir, est emporté dans la fureur descendante de la guerre. Dans cette agitation, Nicci, une femme du passé de Richard, hantée par les souvenirs qu’elle a de lui, prend une décision fatidique. En dépit de l’envie de Nicci à comprendre la source de l’invincible volonté de Richard, sa passion brûlante pour le détruire lui fait commettre l’impensable.

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L’épée de Vérité V L’Âme du Feu

Voilà je viens de refermer ce tome, après plusieurs semaines de lectures.
Un tome plus déroutant que les précédents, car plus original pourrait-on dire.
En effet pendant une bonne moitié du livre, nous ne suivons absolument pas les périples des personnages que nous connaissons et apprécions… à ce demander parfois si on ne s’est pas tromper de bouquin !

On suit ici essentiellement le destin d’un pays des Contrées du Milieu jusqu’alors inconnu : Anderith (il y a certainement eu quelques allusions auparavant mais ça relevait du détails si ce fut le cas) avec son lot de nouveaux personnages et d’intrigues. Une vision beaucoup plus politique et stratégique que nous montre l’auteur.
Quelques longueurs hélas, du au fait qu’on ne voit plus nos héros, laissés pourtant dans une sacrée panade, on a hâte de les retrouver, et on s’étonne que de chapitres en chapitres on reste coincé dans ce pays, avec ces personnages un peu pathétiques (Fitch, pour ne pas le citer, par exemple) sans vraiment savoir pourquoi… ce qui explique le fait aussi, que j’ai interrompu pendant plusieurs semaines ma lecture.
Et finalement, cette semaine, je m’y suis remis alors que je n’étais qu’a la moitié du volume, j’ai quasiment passé une nuit blanche dessus la nuit dernière, tout les fils de l’intrigue concoctés par l’auteur se regroupent, pour tisser une toile cohérente, limpide, passionnante au final, où on comprends la nécessité de cet intermède dans ce pays qu’est Anderith.
Une approche historique, sociale, avec une critique de nos sociétés actuelles finalement, basé sur le mensonge, la manipulation de l’opinion des masses (la leçon de ce tome : « Mind what people do, not only what they say, for deeds will betray a lie. » – « Fiez-vous aux actes des autres, pas seulement à leurs paroles, parce que leurs actes les trahissent, chaque fois qu’ils mentent. »)… sans oublier de faire avancer le fil rouge de la saga, cette montée en puissance qu’on attends depuis le tome 3 : l’avancé des hordes de l’empereur Jagang.

Bref Terry Goodkind maitrise encore une fois son sujet, malgré quelques longueurs qui laissait présager un tome moyen, il réussit a inverser complètement la tendance faisant en sorte qu’en fermant ce volume on regrette qu’il ne soit déjà fini !!

Conclusion, je cours dès que possible me procurer le tome 6 :p.

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Pour sauver sa vie et son amour, il faut parfois faire d’énormes sacrifices.
Richard et Kahlan le savent mieux que personne, mais peut-être pas encore à quel point…

car pour arracher à la mort l’homme qu’elle aime, la Mère Inquisitrice a prononcé le nom des trois Carillons. Sans le vouloir, elle a ainsi invoqué des êtres de l’au-delà et libéré une puissance destructrice inimaginable.

On raconte que les trois Carillons volent les âmes des vivants et absorbent toute la magie du monde !

Richard, Kahlan et Zedd se lancent dès lors dans une effrayante course contre la montre. S’ils perdaient leurs pouvoirs magiques, comment pourraient-ils s’opposer à l’invasion des hordes du terrible empereur Jagang ?

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L’épée de Vérité III Le Sang de la Déchirure

C’est ma lecture du moment.
J’en avais fait une petite allusion lors du billet précédent: la saga The Sword of Truth de Terry Goodkind est un incontournable pour tout fan de Fantasy.

Après un petit détour sur une autre saga (cf mon billet précédent) je reviens aux sources (c’est le cas de le dire) à l’occasion de la diffusion au USA de la saison 2 de Legend of the Seeker, l’adaptation TV des romans (1 saison équivalant à un tome).
Pour info, la saison 1 est actuellement diffusée en France sur NRJ12.
Cette adaptation démarrait bien, mais a pris bien trop de liberté lors de la saison 1, du coup la saison 2, bien que reprenant une partie de la trame du tome 2 est bien caduc et part complètement dans une direction qui lui est propre, mieux vaut arrêter de comparer aux romans maintenant.

Bref ça m’a donné envie de me remettre aux romans donc j’attaque maintenant la lecture du tome 3.
J’ai un peu d’appréhension car apparemment il a déçu quelques fans, mais comme pour tout, j’aime me faire ma propre opinion :p .

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La barrière qui séparait l’Ancien et le Nouveau Monde a été brisée. Des forces anciennes viennent assiéger les Contrées du Milieu. Des forces si terrifiantes que, la dernière fois qu’elles ont frappé, il y a 3000 ans, on n’a pu les repousser qu’en murant l’Ancien Monde à l’aide d’une barrière magique infranchissable. A présent celle-ci n’est plus, et Richard Rahl et Kahlan Amnell sont les seuls à pouvoir faire face aux puissances maléfiques qui vont déferler. Richard est le Sourcier de Vérité, mais il est aussi un sorcier de guerre, le premier depuis des millénaires. Quant à Kahlan, sa bien-aimée, elle se cache loin de lui, traquée par des fanatiques qui ont entrepris d’assassiner tous les possesseurs de magie. Ils se font appeler le Sang de la Déchirure, ils torturent et tuent des innocents en prétendant lutter contre le Mal. Alors que règnent la manipulation et la guerre, Richard devra tout faire pour empêcher une apocalypse d’une sauvagerie inimaginable : accepter le pouvoir qu’il a hérité de son père et utiliser toutes ses ressources magiques pour vaincre l’ennemi, sauver Kahlan et refermer le portail.

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Le Trône de Fer (A Game of Thrones)

Apres la saga de L’épée de Vérité par Terry Goodking, dont l’adaptation en série TV sous le nom de Legend of the Seeker avait attiré mon attention (elle devrait être diffusée bientôt en France d’ailleurs). Sur les conseils d’une amie, j’entame maintenant une autre grande saga de fantasy en roman : Le Trône de Fer
Le Trône de fer est une série de fantasy écrite par George R. R. Martin. Il s’agit de son œuvre la plus connue. Elle est à l’origine d’un jeu de cartes et d’un jeu de société très connus en Amérique du Nord.
Ces livres sont connus pour leurs personnages extrêmement détaillés et vivants, leurs renversements radicaux de situations, et leurs intrigues politiques. Dans un genre où la magie tient généralement le premier rôle, cette série fait au contraire rarement appel à celle-ci, qui est décrite au début du roman comme un phénomène ayant existé mais ayant pratiquement disparu ; cela ne la rend que plus intrigante.

Il était une fois, perdu dans un lointain passé, le royaume des Sept Couronnes…
En ces temps nimbés de brume, où la belle saison pouvait durer des années, la mauvaise toute une vie d’homme, se multiplièrent un jour des présages alarmants.
Au nord du Mur colossal qui protégeait le royaume, se massèrent soudain des forces obscures ; au sud, l’ordre établi chancela, la luxure et l’inceste, le meurtre et la corruption, la lâcheté et le mensonge enserrèrent inexorablement le trône convoité.
Pour préserver de l’ignominie les siens et la dynastie menacés se dresse alors, armé de sa seule droiture, le duc Stark de Winterfell, aussi rude que son septentrion natal.
Mais, en dépit du pouvoir immense que vient de lui conférer le roi, a-t-il quelque chance d’endiguer la tourmente qui se lève ?

Dans la lignée des Rois Maudits et d’Excalibur, Le Trône de Fer plonge le lecteur, sans lui laisser reprendre souffle, dans un univers de délices et de feu.

L’épique et le chevaleresque côtoient sans cesse le vil et le démoniaque.
La bravoure et la loyauté se heurtent à la duplicité et à la fourberie.
Mais dans ce tourbillon d’aventures cruelles, ce sont finalement l’amour, la tendresse, l’indestructible force de l’amitié qui rayonnent au-dessus des ténèbres.

Bon je n’en suis qu’au début mais ce roman a tout pour me plaire : de nombreux personnages complexes, avec plein de défauts (c’était un peu ce que je reprochais à L’épée de Vérité, le héros est trop « parfait »), le contexte sociopolitique est bien ancré, c’est épique, riche en rebondissement, et c’est surtout humain !
L’écriture de l’auteur est fluide, ça se lit très bien !
Le seul souci pour le moment, c’est que vu le nombre de personnage, on n’a pas intérêt a faire une pause trop longue entre deux chapitres, sinon on ne sait plus qui et qui ! C’est un roman qui demande une assiduité importante, ça se lit d’une traite !

J’y reviendrai surement quand j’aurai fini la saga.

A noter aussi que la chaine américaine HBO a mise en chantier une série TV qui devrait apparaître d’ici 2010 !

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