Touch de Mitsuru Adachi

Après Maison Ikkoku, c’est à un autre monument du manga des années 80 que je me suis attaqué, en parallèle à une lecture de Urusei Yatsura, alias Lamu de la même Rumiko Takahashi mais que j’ai abandonné au tome 7 tant je n’ai pas su décrocher de l’autre série : Touch du grand par le talent Mitsuru Adachi !

C’est bien simple, j’ai prit tant plaisir à cette lecture que je me suis lu les 26 tomes que comprend la série (éditée en France par Glénat) en moins de 4 jours ! (les nuits ont été courtes!)

Touch est surtout connu en France par son adaptation animée sous le nom de Théo ou la batte de la victoire qui a été diffusée à partir de 1991 sur feu la Cinq puis rediffusée plusieurs fois sur TMC dans Récré Kids et par la suite sur la chaîne Mangas. (Je n’ai pas de souvenirs d’un passage au Club Dorothée)

Lors de sa première diffusion, la censure a fait son œuvre, nous privant carrément d’un épisode charnière (le 25 si je ne m’abuse), important pour le développement des personnages et de l’intrigue… chose d’autant plus stupide que l’événement qui a justifié la censure sera sans cesse remis sur le tapis jusqu’à la fin de la série qui compte 101 épisodes.

Heureusement lors des rediffusions, l’épisode en question sera bien diffusé (et on découvre par la même occasion que visuellement il n’y avait rien à censurer ! On y évoque juste,avec pudeur, un événement tragique.)

L’anime date tout de même de 1985 et accuse son age aujourd’hui mais demeure d’une grande qualité d’animation pour l’époque et mérite qu’on s’y intéresse (Le coffret DVD est toujours en vente pour à peine 15 euros en neuf )

C’est grâce a cette série animée que j’ai appris les règles du Base Ball, ce qui m’a permis d’en pratiquer avec les enfants dont j’avais la charge en tant que jeune animateur de centre de loisir au début des années 2000 :p

Le manga, sujet de mon article aujourd’hui et de ma passionnante lecture récente, fut publié au Japon entre 1981 et 1986 sur 26 tomes.

Ce n’est pas la toute première œuvre de Adachi mais on sent très vite une évolution dans son graphisme et dans sa narration. Si la mise en scène est déjà excellente dès le premier chapitre, on sent qu’il prend ses aises au fur et à mesure, notamment avec l’humour et ses apparitions (ça deviendra sa marque de fabrique de s’illustrer lui même au détour d’une case, plaisantant sur les délais à tenir pour un mangaka, sur ses choix de scénario ou encore sur les scènes purement fan-service).

De manière générale, l’œuvre d’Adachi se doit d’être lu par le plus grand nombre ! Il a un graphisme en apparence simpliste, mais qui est en fait d’une efficacité incroyable pour retransmettre les émotions et illustrer l’intrigue qu’il a en tête.

Tout est en subtilité chez lui, sa mise en scène, la façon dont il organise ses pages, tous les non-dit, ces silences particulièrement éloquents, ses plans sur les visages, sur les décors, les respirations entre les moments forts et de tension dans l’histoire, tout est pensé pour transmettre l’émotion qu’il désire transmettre.

Touch, si elle n’est pas sa première BD est à l’époque sa plus longue série (H2 finira par battre le record avec 34 tomes!) et on y sent toute la construction sur le long terme de sa façon de travailler. C’est, pour moi (des spécialistes prouveront sans doute le contraire), une œuvre fondatrice dans sa carrière de mangaka.

Vendu comme un « Manga sur le Base Ball » c’est un peu réducteur, à mon sens ! Oui on y narre les années lycée d’un trio de personnages, les jumeaux Kazuya et Tatsuya et leur amie d’enfance et voisine, la belle Minami dont ils sont tout les deux amoureux, et qui désire voir Kazuya emmener le club de Base Ball du lycée Meisei au célèbre Koshien, le fameux et mythique stade qui a donné son nom à la compétition de base ball lycéen.

Adachi nous narrera donc le déroulement de certains matchs de base ball particulièrement passionnants (et c’est un des points forts de l’auteur il faut l’avouer) mais surtout le talent de l’auteur s’exprime lors des scènes de vie quotidienne avec parfois des drames humains et toutes les conséquences qui en découlent…

La thématique très pressente est celle de la perte d’un être cher, du destin contrarié et subit par les personnages, la responsabilité qui en découle pour les « survivants » qui doivent en quelques sorte renoncer à leur nature pour endosser le costume sans doute trop grand que leur a laisser le défunt…

Tous ces seconds rôles particulièrement savoureux et dotés d’une caractérisation et personnalité fouillées font que Touch n’est pas un simple manga sur le base ball ! Le dernier tome est d’ailleurs bien là pour en attester : au plus fort de la compétition, le sport est passé au second plan, ici prime l’humain !

Ceux qui me connaissent, savent que l’aspect humain est très important pour moi, et l’œuvre d’Adachi me touche donc particulièrement tant il maîtrise cet aspect ! Et toujours avec subtilité !

J’ai essayé de ne rien raconter sur l’histoire, beaucoup la connaissent au travers de l’anime, et je vous invite a la (re)découvrir au travers de l’œuvre originale, le manga de Mitsuru Adachi dont le trait est bien plus beau que ce qui nous est montré dans l’anime.

Mon propos dans cet article était de faire part de mon admiration pour Mitsuru Adachi et pour son œuvre.

Une œuvre bien trop sous estimée en France où il est très compliqué de réunir une série complète de nos jours : Glènat qui édite Touch mais aussi Katsu, Rough et Niji-Iro Tohgarashi joue à peu-prêt le jeu en ayant fait des tirages corrects qui fait qu’aujourd’hui encore on peut acheter ces séries là assez facilement, mais avec Tonkam/Delcourt, l’autre éditeur en France de l’œuvre d’Adachi, il en est tout autre ! Ils se fichent complètement de leurs licences et de leurs lecteurs : H2, Cross game, Idol-A et les recueils de One-Shot ne sont plus disponibles alors que ce sont des hits de Adachi (surtout H2 avec 34 tomes!) et sont victimes de spéculation sur le marché de l’occasion (il est courant de voir un tome, un seul, à 50 ou 100 euros !) et pire, la dernière série en date : Mix, présenté comme la suite de Touch (30 ans après) est en court de publication (le volume 12 vient de paraître) alors que les 9 premiers volumes ne sont plus disponibles et sont victimes, eux aussi, d’une spéculation honteuse sur le marché de l’occasion ! Si on découvre la série a partir de la dernière sortie en date, il nous sera impossible d’en connaître le début ! Bravo Delcourt/Tonkam pour cette politique éditoriale complètement absurde !

Je n’ai pas trop développé cet article aussi car il y a déjà de très bons dossiers sur Touch de disponibles sur le net, notamment celui de manga-news que je vous invite à lire car il est très complet et développe pas mal de problématiques, de pistes de réflexion sur la série et ses personnages ( https://www.manga-news.com/index.php/report/Touch attention, il y a 5 pages , n’en ratez pas!), je me voyais mal faire doublon avec ce dossier, je suis donc resté dans l’optique d’un article sur mon ressenti à chaud de cette merveilleuse lecture que je viens de terminer, et non sur un étalage de savoirs encyclopédiques.

Pour conclure : une petite vidéo plutôt sympa (et vraiment très courte) qui résume bien les qualités de la série et de son auteur.

1 minute pour un manga : Touch de Mitsuru Adachi

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Maison Ikkoku

Je viens de me lire l’intégralité du manga Maison Ikkoku de Rumiko Takahashi, dans sa première édition française que j’avais acheté il y a déjà 20 ans ! (édité par les éditions Tonkam entre décembre 2000 et janvier 2003 en 10 épais volumes, bien denses et grand format ! ) A l’époque j’avais juste lu le 1er tome, et acheté ensuite par automatisme les tomes suivants, sans avoir le temps de les lire…

Cette série connue une seconde édition en 2007, dans un format légèrement plus petit, mais respectant la pagination de la 1ere édition. Et cette année une soit disant « Perfect edition » est en cours de publication.

La mise en avant de l’œuvre de Rumiko Takahashi suite à son « sacre » au festival d’Angoulême en 2019 qui a fait d’elle la présidente de ce même festival en 2020, couplé à cette réédition que j’ai vu dans les étals de mon libraire avant le confinement, m’a donné envie de ressortir mes vieux bouquins et de m’y mettre sérieusement !

Et je dois dire que j’ai prit un plaisir fou à cette lecture, au point de me demander comment j’ai pu attendre si longtemps entre l’achat et la lecture (hormis pour le tome 1 que j’avais déjà lu il y a presque 20 ans)

Maison Ikkoku est ben connu de la génération Club Dorothée par son adaptation en série animée sous le nom français de « Juliette je t’aime ».

J’ai connu cette œuvre via cette adaptation qui est d’ailleurs très fidèle globalement bien qu’édulcorée sur bien des points (bon déjà faut se farcir la francisation des noms des personnages, mais aussi une censure notamment lors des fêtes données par les résidents de la pension où tous se saoulent à la limonade :p )

La voix française de Kyoko (Juliette) est malvenue puisque le personnage est sensé avoir la petite vingtaine d’années au début de la série et sa voix est clairement trop mature !

Je l’ai vu lors de sa première diffusion, sans réellement l’apprécier à sa juste valeur : j’avais l’age de m’intéresser qu’aux shonen pur et dur, avec moult bastons et rebondissements et des héros gamins/ado… alors les tranches de vie quotidienne de jeunes adultes, au rythme lent et mélo ça me parlait pas encore trop… et puis j’ai loupé beaucoup d’épisodes aussi, ça n’aidait pas ! Je regardais ça en patientant pour la diffusion d’un Saint Seiya ou d’un Dragon Ball

Ce fut lors des rediffusions dans les années 90, notamment dans l’émission « Recré Kid » sur TMC le dimanche matin (oui à l’époque Dorothée et sa clique me saoulaient énormément donc j’allais voir ailleurs pour ma dose d’animes), que j’ai commencé a grandement apprécier (mon coté très fleur bleue se développait a vitesse grand V avec les premiers émois amoureux, tout ça…) de plus, même si la francisation tentait de masquer l’origine de l’œuvre, c’était quand même une vitrine sur la société japonaise, sa culture, ses mœurs qui commençait à m’intéresser de plus en plus. Bref, ça n’a jamais été MA série number one, mais je l’aime beaucoup finalement en vieillissant.

C’est drôle, c’est dramatique parfois, déjanté souvent mais aussi très réaliste, bourré d’émotions ! Et le tout sublimé par le character design de Akemi Takada (qui a œuvré sur Creamy ou encore Orange Road alias Max et compagnie en VF)

Ce n’est hélas que tardivement que je découvre l’œuvre de la mangaka à l’origine de Maison Ikkoku : Rumiko Takahashi, Paradoxalement, alors que les USA l’ont édité assez tôt, il a fallu attendre les années 2000 pour qu’un éditeur français s’y intéresse ! Le trait en apparence assez simpliste (surtout au début de sa carrière sur Lamu ou les débuts de Maison Ikkoku) cache un talent monstrueux de mise en scène efficace qui apporte énormément d’émotions. Le trait ne cessera de s’améliorer au fur et à mesure de la publication de Maison Ikkoku (entre 1980 et 1987), les derniers tomes sont superbes graphiquement, plusieurs fois je suis resté scotché devant tant de beauté sur une page ! L’aspect plus réaliste de l’histoire à du jouer grandement car quand Rumiko Takahashi reviendra sur des séries plus shonen comme Ranma ½ (1987-1996) et surtout Inu-Yasha (1996-2008) et les séries suivantes, je trouve son trait moins réaliste, moins précis (ce n’est qu’un avis qui n’engage que moi).

De fait, l’histoire du manga m’a encore plus touché que son adaptation anime, l’émotion est palpable, c’est du grand art de savoir captiver son lectorat par des scènes banales de la vie quotidienne ! C’est bourré d’humour, il y a un coté déjanté qui est un peu la marque de fabrique de l’autrice, mais plus cadré que sur Lamu tout de même ! L’histoire dure 7 ans et on vit au jour le jour ces 7 années au rythme des examens annuels de Yusaku Godai, le personnage principal, étudiant un peu raté qui s’éprend de Kyoko, jeune veuve à seulement 20 ans, qui se retrouve parachutée comme concierge dans cette pension abritant de drôles de zigotos ! Le deuil pour Kyoko sera long, Godai devra être patient et contourner pas mal d’obstacles, notamment des love triangles (oui « des », pourquoi se contenter d’un seul?) qui s’installeront assez rapidement, et où clairement il n’est pas souvent à son avantage.

Chaque personnage est fouillé, complexe avec de fortes personnalités, une caractérisation prononcée pour chacun. L’humour est salvateur à bien des situations (sans ça, par moment, c’est cure de xanax garantie !)

Bref au fil de la série on ne peut que s’attacher aux personnages, même à ceux de prime abord moins sympathique : c’est avant tout une aventure humaine !

C’est le mot qui résume bien l’œuvre de l’autrice : l’humanité ! Une humanité touchante, avec ses imperfections, ses horribles défauts malgré de bonnes intentions, des sentiments purs à la base, ses joies, ses drames. La série transpire l’humanité, l’empathie de l’autrice.

Quand j’ai refermé le dernier tome, j’ai vraiment eu la larme à l’œil de devoir quitter tout ces personnages, un petit coup de blues s’est installé, un état de manque à l’idée de devoir maintenant passer à autre chose après « 7 ans » de vie en si bonne compagnie. J’aurai aimé continuer à les suivre encore quelques temps, même si cette fin n’appelle aucunement une suite, il n’y a plus d’enjeux, mais juste pour le plaisir de voir évoluer ce petit monde ,j’en aurai bien prit un ou deux tomes de plus. D’ailleurs dans le dernier tome, les enjeux ne sont déjà plus très présents, les événements coulent plus ou moins de source à ce stade, puisqu’il y a eu 80% de l’intrigue déjà résolue dans l’avant dernier tome… et pourtant le plaisir était toujours au rendez vous malgré des enjeux moindres.

L’aspect plus adulte, mature m’a surpris (y a des chapitres qui n’ont pas été adapté en dessin animé et on comprend pourquoi) mais renforce le réalisme de l’histoire et l’humanité des personnages. Du grand art tout simplement !

Mon regret est que Rumiko Takahashi n’aura plus jamais fait d’histoires ancrées dans le monde réel, hormis quelques excellents et sublimes One-shots ! Elle excelle dans ce genre d’histoires, la sensibilité qui en ressort me touche particulièrement. (bon après, ses shonen sont très bien aussi, mais ses histoires plus réalistes ont ma préférence)

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22/11/63 par Stephen King

221163

Voilà un beau pavé de 1050 pages environ qui m’a tenu en haleine pendant prêt de deux semaines !

Je n’avais plus lu de Stephen King depuis 1996 avec La Ligne Verte, non par désintérêt pour l’auteur, loin de là, mais aucune thématique ne m’avait accroché et j’avais tant d’autres choses à lire.
Bref, je connais l’auteur, je suis même fan de nombreux titres, mais je ne suis pas incollable sur sa vie, son œuvre (surtout sa vie ! ) et je ne suis pas sa carrière de prêt !

Néanmoins, au détour des courses hebdomadaires, je vois en tête de gondole, à l’occasion de sa sortie en livre de poche, ce titre qui m’interpelle.
Déjà, le thème historique sur JFK associé au nom de King m’étonne. Je feuillette donc et lis le résumé : OK je comprends mieux, ce n’est pas un livre d’Histoire (avec un grand « H ») mais bien un roman à teneur fantastique, chère à ce bon vieux Stephen King ! Et la thématique « voyage dans le temps » m’a toujours attiré !
Une citation du New-York Time a tôt fait de me convaincre définitivement : « Un véritable magicien du roman… Une des plus formidables histoires de voyage dans le temps depuis H.G. Wells. » ça je demande à voir… et j’ai vu !

Ce qui frappe déjà, c’est la densité du récit : le roman est épais et prend son temps ! L’auteur s’est beaucoup documenté, un long travail de recherche a été fait pour coller au plus prêt des faits historiques réels, ça impose en soit le respect.
Ensuite, tout le talent du monsieur est justement de nous balader dans un récit auquel on ne s’attend pas forcement au vu de la thématique annoncé : oui c’est une histoire de voyage dans le temps, mais le héros va en faire du chemin avant de toucher au but qu’il s’est fixé ! A tel point que souvent on se demande si l’objectif ne sera pas abandonné !
Plus qu’une histoire à thème fantastique, c’est une apologie de l’Amérique du début des années 60 doublé d’une très belle histoire d’amour à laquelle je ne m’attendais pas venant de cet auteur !
On se complaît dans ce récit tantôt tranquille au rythme lent de la vie quotidienne, tantôt incroyablement stressant quand il s’agit de revenir à l’objectif fixé et à la réflexion sur les conséquences des actions de Jake Epting, le héros de ce roman.

Les personnages fictifs sont tous bien développés et se meuvent naturellement autour de personnes ayant réellement existés (et tout le travail de documentation en est souligné !)

La critique de Philippe Brunet pour le Figaro résume assez bien ce que j’ai pensé de cette lecture : «  King passe de l’enquête – remarquablement documentée – sur l’attentat de Dallas à un poignant roman d’amour, d’une jubilatoire célébration des glorieuses sixties aux sombres vertiges d’une hallucinante uchronie, Scotchant. »

Depuis la sortie du roman aux USA en 2011, il est question d’une adaptation en film mais plus aucune information à ce sujet depuis bien longtemps. Par contre, et là c’est confirmé : la firme Bad Robot de J.J. Abrams (l’homme à l’origine des séries Lost, Fringe, etc… et réalisateur des deux derniers films Star-Trek et du prochain Star Wars VII) et Warner Bros Television vont s’atteler à une adaptation en Série TV de neuf épisodes d’une heure.  Stephen King sera producteur exécutif au même titre que J.J.  Abrams. Ce sera diffusé sur la chaîne Hulu (concurrente de Netflix) au plus tôt en 2015, plus probable en 2016.

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Game of Thrones, la série TV

J’avais déjà brièvement parlé de cette formidable saga ici même, au moment où j’ai commencé la lecture des romans.
J’y reviens aujourd’hui à l’occasion de la diffusion en France de la série TV formidablement bien adaptée.
Elle vient de se terminer aux USA, j’ai visionné le dernier épisode (le 10ème) de la saison 1 hier soir.
La diffusion de la série en France a commencé le 5 juin 2011 sur Orange Cinéma Séries.

George R. R. Martin, l’auteur, avait annoncé en janvier 2007 que la chaîne de télévision HBO, importante productrice de séries télévisées, avait acquis les droits de son œuvre. Ce n’est qu’en avril 2009 qu’est venue la confirmation du lancement de la production d’un épisode pilote. Le tournage de ce pilote a eu lieu à l’automne 2009 en Irlande du Nord et au Maroc. Le tournage de la première saison, dont le budget est estimé entre 50 et 60 000 000 $, a continué en juillet 2010, en Irlande du Nord puis à Malte. La diffusion du premier épisode a eu lieu le 17 avril 2011 sur HBO.

Peu après la diffusion du premier épisode de la première saison, la chaîne HBO a officiellement donné son feu vert pour le tournage de la deuxième saison de la série, qui sera diffusée début 2012 et reprendra les événements se déroulant dans A Clash of Kings, le deuxième livre de la saga

Le bilan de cette première saison est plus que positif, c’est bien plus qu’une simple adaptation, c’est incroyablement fidèle aux romans!
Le rythme assez lent (et pourtant accrocheur) est respecté, les personnages sont interprétés avec brio, pas un seul ne déçoit! On retrouve toute la complexité, la richesse des personnages.

Toutes les intrigues parallèles du romans sont traités au travers des regards de chaque protagonistes (tout comme dans les romans où chaque chapitre est traité du point de vue d’un personnage en particulier, dans une région géographique particulière).

Je dirais même que la série apporte un plus indéniable dans la reconnaissance des personnages! En effet ils sont tellement nombreux que parfois en lisant les romans on était un peu perdu, il ne fallait pas trop attendre avant de lire la suite au risque de s’y perdre : on se demande régulièrement « mais c’est qui déjà celui là? »… bref la série, par son rythme, ses acteurs, ses décors, est d’un confort de visionnage indéniable !

Même ceux qui ne connaissent absolument pas les romans seront séduits par cette saga (comment ne pas l’être???)
Même ceux qui n’apprécient pas le genre « héroic-fantasy », seront subjugués devant ce chef d’œuvre ! Car justement, on ne peut pas dire que cela soit de l’heroic-fantasy, certes il y en a les bases, mais c’est avant tout un drame familiale, dont les intrigues politiques vont chambouler un monde qu’on pensait stabilisé, donnant un cachet « historique » à l’ensemble.

Le casting de la série est essentiellement composé d’acteurs britanniques dont le plus connus est Sean Bean (Boromir dans Le Seigneur des Anneaux.)

Il y a de multiples intrigues, dont l’importance de certaines ne sont pas encore perceptibles dans cette première saison.
On pense pouvoir anticiper la résolution de quelques unes d’entre-elles, et pourtant, toutes nos convictions s’écroulent en 1 seconde au détour d’une scène. C’est là un des nombreux plaisirs que l’on a droit en regardant cette série.

Ne passez pas à coté, elle fera date !
Je vous encourage aussi et surtout a vous mettre aux romans !

site web officiel de la série : http://www.hbo.com/game-of-thrones/index.html

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Code Geass: Lelouch of the Rebellion (コードギアス 反逆のルルーシュ)

Ça faisait un bon moment que je n’avais plus pris de temps pour mater un anime…depuis Une vie nouvelle (Hi atari ryôkô) adapté du manga de l’excellent Mitsuru Adachi, donc juin 2007 quand même !

Certaines personnes de mon entourage ces derniers temps ne parlaient que des nouvelles séries « mecha » comme Macross Frontier ou Gundam 00… J’ai donc fini par me renseigner sur le sujet! C’est a cette occasion que j’ai découvert la série Code Geass.

Le premier point qui a attiré mon attention a été que le character design fut confié au studio CLAMP, dont j’étais grand fan quand j’étais étudiant.(bref avant que ce groupe de mangakas ne produise que des produits bien commerciaux).
J’ai donc regardé le premier épisode par simple curiosité… et c’est parti pour une semaine marathon afin d’engloutir les 50 épisodes de cette série (2 saisons de 25).

Au Japon, la série a commencé sa diffusion sur MBS le 5 octobre 2006. La série fut planifiée sur 50 épisodes, mais sa diffusion fut interrompue à l’épisode 23 pour reprendre quelques mois plus tard avec deux épisodes supplémentaires, le 21 juillet 2007. La diffusion de la seconde moitié (pour l’occasion rebaptisée en Code Geass R2) a commencé le 6 avril 2008 sur MBS et s’est terminé le 28 septembre 2008, mettant fin à la série.

Contexte au début de la série :

Le 10 août 2010 du calendrier impérial, l’empire sacré de Britannia écrase les forces japonaises et conquiert le pays en moins d’un mois grâce à leur supériorité technologique (des « Mecha » nommés Knightmare).
Dans la défaite, le Japon perdit son indépendance et fut renommé Area 11. Les japonais quant à eux perdirent tous leurs droits et leur identité nationale etsont renommés Eleven. Ils furent déplacés dans des ghettos, cédant la majeure part du territoire aux colons britanniens. Pourtant des mouvements rebelles naissent et les nationalistes japonais continuent la lutte pour l’indépendance.

Sept ans plus tard, lors d’une altercation entre un groupe de rebelles Eleven et l’armée britannienne, un dénommé Lelouch Lamperouge entre en contact avec une jeune fille détenue par l’armée, Lelouch obtient d’elle le Geass, le « pouvoir de l’obéissance absolue » (dont on en saura plus par la suite) qui lui permet d’imposer sa volonté à toute personne qui croise son regard. Grâce à ce pouvoir, Lelouch va pouvoir mener son combat tant voulu contre Britannia afin de réaliser ses deux rêves : venger sa mère et créer un monde où sa sœur pourra vivre en paix en prenant la tête de la rebelion sous le nom de Zero


Il est extrêmement difficile de résumer la série tant celle ci est dense ! Beaucoup de mystères sur l’ensemble des personnages qui seront dévoilés petit à petit ! Difficile aussi de prévoir ce que le scénario nous réserve, il y a des retournements de situation à foison!
Le personnage principal lui même (et c’est là un des plus grands intérêts de la série) se montre détestable, on ne sait plus quoi penser de lui !! Il a un charisme fou, est capable d’actes de bonté et de bravoure mais n’hésitera pas à tuer les membres de sa propre famille ou à provoquer la mort de milliers d’innocents pour arriver à ses fins ! Et le pire c’est que tout chez lui est prémédité ! c’est un fin tacticien et stratège, tout est prévu sur le long terme.
La psychologie des personnages est bien développée et complexe (et après on nous dira encore que les animes c’est pour les gamins, alors que je ne suis pas sur que tout le monde soit capable de comprendre toutes les subtilités des intrigues).

Bref pour faire court, cette série bénéficie d’un scénario prenant et dense, d’un chara design vraiment superbe (les designs de clamp n’ont jamais été aussi bien animés). Le mecha design assez « bof » au début s’enrichit au fur et a mesure pour arriver a de magnifiques machines stylées. Les musiques ne sont pas en reste ce qui est un plus non négligeable pour moi. Je dois dire que je ne m’attendais pas a être aussi passionné par un anime récent.

Je ne sais pas si un éditeur français sortira cette série dans nos contrées car en France ils sont assez frileux pour les séries de « Mechas » (même si Code geass est loin de pouvoir se résumer a une série de Robots). Mais vu le succès de la série au japon et les prix qu’elle a reçu, il serai étonnant qu’aucun éditeur ne s’y intéresse (numéro 1 de l’Anime Grand Prix 2008, devant le fameux Gundam 00 excusez du peu !, numéro 1 aussi au classement des meilleurs personnages masculins (Lelouch), personnages féminins (C.C.) et doubleur pour Fukuyama Jun, doubleur de Lelouch)

J’invite ceux qui l’ont vu à donner leurs avis car j’avoue n’avoir pas été a l’aise pour cet article. Il y a tellement de choses a dire dessus, cet exercice s’avère ardu d’autant plus que je ne veux pas trop dévoiler l’histoire pour ne pas spoiler! Donc de petits commentaires pour compléter ne seront pas de trop (même si vous n’avez pas aimé^^).

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